TRAFIC DE TORTUES – LA SOCIÉTÉ CIVILE DÉBUSQUE UN RÉSEAU
Un réseau de trafiquants de tortues opérant sur facebook a été porté au grand jour, hier. Des acteurs de la société civile l’ont infiltré avant d’alerter la gendarmerie, au dernier moment.
Lorsque la société civile plonge dans des investigations déconcertantes. Infiltré depuis près de trois mois par une équipe d’informateurs et d’investigateurs, agissant dans le cadre du projet Application de la loi contre les abus sur les ressources à Madagascar (Alarm), un réseau de trafiquants de tortues, a été frappé d’un coup de massue, hier. Quatre suspects ont été pris sur le fait, hier en fin de matinée, au moment où ils allaient conclure une transaction. Cernés dans un hôtel à Antsahamanitra où ils sont descendus, les quatre individus, se sont fait cueillir par les éléments du groupement de la gendarmerie de la région Analamanga, intervenus, en collaboration avec la direction régionale de l’Environnement Forêt, l’association Eagle
network International, ainsi que la plateforme des organisations de la société civile malagasy œuvrant pour
l’environnement Alliance voahary gasy (AVG), qui pilote le projet.
Les trafiquants présumés ont été pris en possession de près de deux cent bébés astrochelys radiata, une espèce de tortues endémiques de Madagascar. Braconnées dans des aires protégées de la partie Sud de Madagascar, elles ont voyagé sur plus d’un millier de kilomètres jusqu’à Antananarivo.
250 dollars
«Ce réseau s’attelle à des commerces illégaux vers l’Asie du Sud Est, où une tortue se vend entre 2000 et 10000 dollars sur le marché d’animaux de compagnie, selon l’espèce», explique Ndranto Razakamanarina, président de l’AVG.
Présents sur les réseaux sociaux, les trafiquants entrent en contact avec les clients potentiels, via facebook.
«Ayant flairé des trafics de ressources naturelles, en train de s’opérer, nous ne pouvions pas rester les bras croisées. Il a fallu d’emblée agir, pour mettre fin, ou du moins diminuer ces crimes contre l’environnement, qui perdurent», poursuit-il.
En enchaînant, il indique que les trafiquants sont très méfiants, à tel point qu’il a fallu travailler avec des collaborateurs dans le projet Alarm, basés en Asie, pour les mettre en confiance.
De leur côté, les malfaiteurs semblent s’être renseignés sur les personnes auxquelles ils avaient affaire. Au bout de trois longs mois, ils ont enfin dévoilé le trafic, lequel s’est terminé par ce coup de filet à Antsahamanitra, hier. Le prix d’une tortue est de 250 dollars.
La compagnie territoriale de la gendarmerie de Tana ville est saisie de l’affaire. Alors que les suspects sont placés en garde à vue, les tortues prises, ont été laissées aux bons soins de l’ONG internationale Turtle Survival Alliance (TSA).
«De visu, ces animaux semblent en état de survivre, bien qu’ils aient souffert d’un long trajet depuis le grand Sud. Ils seront d’abord pris en main dans un centre de soins à Tana, avant d’être renvoyés dans un site d’accueil, similaire à leur habitat naturel, à Tsihombe, dans la région Androy», confie Herilala Randriamahazo, coordinateur de TSA. De son côté, la gendarmerie poursuit ses investigations pour démasquer d’autres personnes mouillées dans cette affaire.
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