COMMERCE ILLICITE DE TORTUES – LA PRISON FERME POUR DEUX TRAFIQUANTS
Une condamnation allant de 12 à 18 mois de prison ferme a été prononcée par le tribunal contre des trafiquants de tortue. Une application de la loi qui ravit la société civile.
Verdict. 18 et 12 mois d’emprisonnement ferme, assortis d’une amende en dommages et intérêts de 4 millions d’ariary. Telles sont les peines prononcées par le tribunal de première instance d’Antananarivo, hier, contre deux trafiquants de tortues.
Trois personnes ont été présentées devant le tribunal, dans la matinée d’hier, dans le cadre d’une affaire de tentative de commerce illicite de 227 bébés tortues de l’espèce astrochelys radiata, retrouvées au domicile d’une quadragénaire à Andranomena, le 28 septembre. Quelques centaines d’espèces protégées destinées au commerce illicite. Considérée comme le cerveau du trafic, la dame écope ainsi de la peine la plus lourde, à savoir 18 mois d’emprisonnement ferme. Un autre individu en a pris pour 12 mois fermes, pour complicité.
Une autre affaire de trafic de tortues endémiques est également passée devant le juge hier. Un dossier de portée internationale, où quatre individus ont été cueillis la main dans le sac dans un hôtel à Antsahamanitra, le 23 septembre, au moment où ils allaient procéder à la transaction sur la vente d’environ deux-cent astrochelys radiata. Le verdict ne sera toutefois pas connu avant le 15 novembre. En détention préventive depuis leur arrestation, les prévenus n’ont pas bénéficié de liberté provisoire.
Ces deux affaires interviennent quelques jours après que le TPI d’Ambovombe se soit prononcé pour la condamnation à « 2 ans d’emprisonnement » d’accusés dans une autre affaire de trafic de tortues. Visiblement, le couperet de la justice commence à faire tomber des trafiquants.
Dissuasif
Les coups de filet des 23 et 28 septembre sont les résultats des actions engagées par les Organisations de la société civile (OSC), dans le cadre du projet Application de la loi contre les abus sur les ressources naturelles à Madagascar (Alarm), en collaboration avec les autorités publiques, telles que la gendarmerie nationale. Parmi les parties prenantes du projet Alarm, la plateforme de société civile Alliance Voahary Gasy (AVG) se réjouit « de l’application de la loi », étant donné que les peines prononcées hier se trouvent dans la fourchette légale, qui prévoit 6 mois à 2 ans de prison.
« L’on sent qu’il y a une volonté de faire des efforts. Nous espérons donc que cela ne s’arrêtera pas là. Nous continuerons ainsi à exercer des lobbyings, afin que la loi continue à être appliquée, surtout que cela n’a jamais été le cas », a réagi Ndranto Razakamanarina, président du conseil d’administration (PCA) de l’AVG. Bien que louant les efforts, ce dernier ne cache pas que les OSC « ne sont pas encore tout à fait confiantes (…) Jusqu’à cette année, des gens ont été arrêtés, mais ont toujours été libérés ».
« L’application de la loi mènera à la baisse des trafics, et contribuera également à rétablir une meilleure gouvernance à Madagascar », a-t-il souligné, en ajoutant que les acteurs du projet Alarm « attendent avec impatience » le verdict qui sera rendu le15 novembre.
« Comme il s’agit d’un trafic international, la loi prévoit entre 2 à 10 ans de prison. Nous comptons sur une peine exemplaire, l’application de la peine la plus sévère », a-t-il conclu.
Garry Fabrice Ranaivoson
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/commerce-illicite-de-tortues-la-prison-ferme-pour-deux-trafiquants/
http://www.dilanntours-madagascar.com/
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