MADAGASCAR DILANN VOYAGES

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SUR LA COTE EST – LE CANAL DES PANGALANES REFLÈTE DE LA BEAUTÉ DE MADAGASCAR

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La promenade sur cette voie fluviale créée par le général Gallieni reste une aventure sans précédent. C’est pourquoi nous la proposons comme idée de vacances.

 

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Le ballet des piroguiers, des pêcheurs et des bateaux anime la vie sur ce canal.

 

«Akory lahaly e ! » Voilà l’expression qui vous accueille ou vous salue à Mananjary, ou également pour vous demander comment s’est passée votre nuit. Dans cette ville côtière du Sud-Est de Madagascar, tout le monde se connait ou presque.
Ce dimanche matin, la plupart des habitants profitent avec bonheur d’un peu de leur temps. La cathédrale catholique est encore fermée, la messe ne commençant qu’à 9 heures. Les premières épiceries du quartier s’ouvrent une à une. La ville est très calme en ce jour du Seigneur. Sauf sur la rive du Canal des Pangalanes où les pirogues font des va-et-vient. Les uns transportent des marchandises, d’autres conduisent les pêcheurs jusqu’aux vagues de l’océan Indien qu’ils doivent affronter.
À Andovosira, le quartier qui ne dort pas comme le qualifient certains habitants de Mananjary, l’équipage d’un petit bateau prépare son voyage vers Mahanoro. Il ne manque rien à bord de l’embarcation appelée à tort ou à raison « canot » : les repas pour les deux jours du trajet, les gilets de sauvetage… « Les passagers doivent avoir un maximum de confort durant cette mini-croisière », explique un responsable de Holidays Madagascar, une agence de voyages spécialisée dans ce genre de balade sur les Pangalanes.
Ceux-ci sont faits d’une succession de petits canaux, lacs et rivières, sur lesquels circulent des pirogues, des chalands et des petits bateaux. « Long de 665 kilomètres, il a été construit durant la colonisation française par le général Gallieni et relie Farafangana à la ville de Toamasina. Aujourd’hui, seule une partie est navigable, faute d’entretien », constate Alice, une guide touristique qui connait très bien ce trajet. Originaire de Mananjary, elle conait sur le bout des doigts tous les recoins du canal, de sa ville natale à Mahanoro.

 

 

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Alice, la guide touristique connait bien tous les recoins des Pangalanes.

 

Le Canal n’est séparé de la mer que par une étroite bande de sable et de forêts. Sa rencontre avec la mer est impressionnante. Si durant la colonisation, le canal n’a servi qu’à transporter des marchandises, à l’heure actuelle, il est devenu un lieu prisé des touristes. Le long du trajet, ces derniers peuvent admirer la beauté du paysage de Madagascar. En cette période de vacances, remonter les Pangalanes s’avère être un projet idéal.

 

Le trajet Mananjary-Mahanoro ne s’accomplit pas en une journée sur un petit bateau. Une escale à Nosy Varika est prévue. D’ailleurs, le programme est agrémenté de visites de villages de pêcheurs et de sites historiques.  La première mène à  Mahaela, « le village de Jean Laborde », souligne la guide. « Le navire qui transportait cet aventurier français s’était échoué ici. Durant son séjour, il avait appris aux villageois à forger », explique-t-elle. Ici, les hommes maîtrisent bien l’art de la ferronnerie hérité de leurs ancêtres. L’ancre d’un grand bâtiment est même exposé au milieu de ce village de pêcheurs.
Entre la tranquillité de l’eau, les cris de la forêt et le bruit des vagues, le ballet des piroguiers et pêcheurs, et les canots surchargés animent la vie du Canal des Pangalanes. « Misy laoka   », demande un passager aux pêcheurs pour savoir s’il y a du poisson dans son panier. À bord  de l’embarcation, il y a tout ce qu’il faut pour les faire frire. Quelques rasades de « betsabetsa » pour les arroser et une ambiance de fête se crée. Le litre de ce type d’alcool local est vendu à moins de 2 000 ariary.

 

 

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Des trésors laissés par les navigateurs : l’ancre du bateau de Jean Laborde(en haut) et la statue de l’éléphant de Raminia.

 

Les trésors des Pangalanes
La visite de ces villages de pêcheurs établis le long des Pangalanes, fait comprendre combien nos dirigeants successifs se soucient peu de l’éducation, de la santé, du développement durable, de la protection sociale. À Mahaela, par exemple, une petite maison en « falafa » de moins de 10 m² abrite toute une famille d’au moins huit à dix personnes. La plupart des enfants arrêtent leurs études au niveau primaire. « L’accès aux soins est encore plus difficile. Nous ne disposons d’aucun centre de santé. Nous sommes obligés d’aller à Mananjary en cas de nécessité », soutient une mère de famille.
On dit toujours que Madagascar est une île aux trésors. Ceux qui ont déjà effectué un circuit sur les Pangalanes ne diront pas le contraire. Des trésors, il y en a, bien sûr. C’est le cas à Ambohitsara sur la Fanantara où  l’on découvre une statue d’éléphant pesant plus de 1 000 kg, en grès sculpté, couvert d’inscriptions en caractères orientaux, témoignage authentique de la lointaine origine dont se réclament les habitants du village.
« Cet éléphant blanc est très respecté par la population. Il est interdit de mettre des sandales dans ce lieu sacré », indique la guide touristique. « Elle renferme les trésors de Raminia, un émigrant venant d’Arabie », poursuit-elle. La légende veut que ce prince arabe ait amené cette statue de La Mecque. Son corps creusé en réceptacle reçoit dons et offrandes.
À plus de douze heures de trajet, le voyage se termine à Nosy Varika, le point d’escale. Ici, tout est préparé pour accueillir les touristes. Des bivouacs, des sanitaires et autres infrastructures viennent d’être mis en place par un groupe d’opérateurs touristiques pour offrir le confort aux aventuriers. De quoi passer la nuit en toute tranquillité.

 

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Le lendemain, le petit déjeuner attend les passagers à bord. Le service est impeccable.

Tout lemonde est prêt à reprendre le voyage pour rejoindre Mahanoro. Il faut une dizaine d’heures pour gagner cette ville. C’est une ville importante, peuplée de plusieurs clans de Betsimisaraka du Sud. On y trouve ainsi que dans quelques villages plus au nord, des Antemoro établis là depuis le XIXe siècle. Jean Laborde a utilisé Mahanoro comme port de commerce entre la côte Est et Antananarivo.
La balade sur le Canal des Pangalanes permet de découvrir la beauté des paysages malgaches. Voilà une petite idée de voyage pour les vacances.

 

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03/09/2016
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