BIODIVERSITÉ – LES LÉMURIENS MENACES DE DISPARITION
Le Groupe d’Étude et de Recherche sur les Primates (GERP) de Madagascar dénoncent le laxisme de l’État aux sanctions des auteurs.
Des cas de trafics de lémuriens ont été mis à nu dans la partie Nord-Ouest de Madagascar, deux fois de suite, en août et en septembre. Les inculpés ont grillé les lémuriens, avant de les vendre chez des hôteliers. Ce ne sont pas des cas isolés. Tout Madagascar en serait infecté. « Une étude menée sur les 22 régions ont montré que le trafic de lémuriens prédomine dans les 18 régions, nous n’avons pas eu de résultat pour les deux restantes », a souligné le professeur Jonah Ratsimbazafy, secrétaire général du GERP jeudi. C’était dans le cadre de la troisième édition du Festival mondial des lémuriens, qui s’est tenu à Ankatso et au Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza les 27 et 28 octobre.
Laxisme
« Même les primates vivant à côté des parcs nationaux, comme Andasibe et Ranomafana en sont victimes », renchérit ce professeur, avant de préciser que les lémuriens existent dans les six ex-provinces de Madagascar.
Ce trafic illicite, accompagné de la destruction des forêts naturelles (ndlr : il ne nous reste plus que 10% des forêts naturelles), mettent en danger les 113 espèces de primates restants à Madagascar, qui sont déjà dans une situation critique. « Des espèces découvertes en 2007 disparaissent en 2009. La forêt où on les a trouvées est devenue un champ de maïs deux ans plus tard », signale Jonah Ratsimbazafy. Il précise que les primates de la région du Menabe sont les plus menacés, actuellement.
Le GERP dénonce le laxisme de l’Etat, quant à l’application des lois. En effet, rares sont les sanctions sévères portées à l’encontre des trafiquants ou des auteurs de « tavy », l’une des raisons de la destruction des habitations de ces primates. « Il y a des condamnations, mais souvent, les coupables sont relâchés quelques temps après leur condamnation », précise le professeur Lucien Rakotozafy, membre du GERP. Le trafic de lémuriens serait passible de peine allant jusqu’à 20 ans d’emprisonnement ferme. Le ministère de l’Environnement, de l’écologie et de la forêt a présenté sa volonté à s’impliquer un peu plus dans ce combat de longue haleine, durant ce festival.
Miangaly Ralitera
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http://www.dilanntours-madagascar.com/
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