MADAJAZZCAR – LE SAX ÉLECTRISE L’INSTITUT FRANÇAIS DE MADAGASCAR
Guillaume Perret, une des icônes du jazz contemporain, a sublimé le public de l’IFM vendredi, à l’occasion du premier concert du festival Madajazzcar.
Madajazzcar n’en finit pas d’étonner le public depuis plus d’une semaine. S’inscrivant dans le cadre du festival, vendredi, ce fut le premier « et loin d’être le dernier » spectacle qui a eu lieu à l’Institut français. « Il était temps » diront quelques impatients qui se bousculaient presque pour faire la queue à l’entrée de l’institut. Alors même que le soleil commençait à se coucher sur les rues de l’avenue et que le spectacle n’était prévu que vers 19 heures, les plus prévenants ont pris l’initiative d’investir le hall d’attente pour obtenir le précieux sésame.
Pas étonnant, ce n’est pas tous les jours que les panneaux de l’IFM affichent la photo d’un grand monsieur du jazz comme Guillaume Perret. Saxophone en bouche, jambes écartées, avec deux grosses enceintes sonores derrière et une table de mixage au bout des doigts, une affiche qui a interpellé plus d’un et attiré les plus sceptiques à l’endroit du genre Jazz.
À Desiré Razafindrazaka, président du comité d’organisation du festival de présenter l’artiste comme étant « l’unique homme à sonner à lui tout seul, comme tout un orchestre ». Sur ces quelques mots ainsi qu’avec l’affiche à l’entrée, le public de l’Institut français a déjà pu avoir une petite idée de ce qu’allait être le concert. Un avant-goût du style « sax électrique » a d’ailleurs été présenté à l’assistance durant la première partie du spectacle qui était assuré par le Philippe Blin Tana quintet, composé de quelques crèmes du jazz tananarivien, entre autres, Sanda Ranaivosoa, Andry Mika Randriantseva, Harty Andriambelo et Sitraka Ranaivosoa.
Psychédélique
La bande n’a malheureusement offert au public que quelques morceaux durant la première partie. Cependant, ce furent des morceaux brefs mais admirables, à l’image des échanges interposés entre la guitare de Sanda et le sax électronique de Philippe, ou encore les énergiques rythmiques de basse d’Harty sur fond de percussion de Sitraka. Bref, le quintet a su mettre le public à la bonne température en attendant le monstre musical qui s’annonçait derrière.
De mémoire, les mélomanes qui ont l’habitude d’arpenter les chaises amovibles de l’IFM n’ont jamais vécu un spectacle semblable à celui de vendredi. Comme annoncé par le boss du jazz, l’artiste a effectivement sonné tout seul, mais avec la force d’un orchestre complet.
Foudroyantes, les premières notes que Guillaume Perret a sorties de son saxophone ont littéralement abasourdi le public. Pour cause, le cuivre de l’artiste s’illuminait à chaque coup de vent qui en sortait. Assorti à un mixage de jazz fusion, de groove électro, de rock progressif, l’effet est « sidérant ». Sans compter ce côté psychédélique apporté par les jeux de lumière. Le public eut l’impression de faire une expédition musicale inédite à travers ce nouveau style.
Harilalaina Rakotobe
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/madajazzcar-le-sax-electrise-linstitu-francais-de-madagascar/
http://www.dilanntours-madagascar.com/
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