MADAGASCAR DILANN TOURS

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Connectivité aérienne | Attentes et perspectives

Sans avions, il n’y a pas de tourisme pour Madagascar et Nosy Be. La politique gouvernementale en matière de transports aériens joue un rôle important, surtout que le pays a une compagnie nationale qui doit réussir son pari du redressement. 

 

Les origines des flux touristiques sont étroitement liées aux programmes des vols des compagnies aériennes. Les opérateurs touristiques de Nosy-Be espèrent une meilleure accessibilité avec une desserte plus dense de l’île. « Il faut multiplier encore les vols reliant Nosy-Be à l’Europe, à l’Afrique et aux îles de l’océan Indien. Le vol Air Madagascar Paris-Nosy Be est aujourd’hui un lointain souvenir. Les opérateurs touristiques n’en font pas une priorité au point de chercher une solution d’appoint. Les touristes français doivent transiter sur La Réunion ou Antananarivo pour rejoindre l’île aux parfums. Ce marché traditionnel est bien plus rémunérateur, mais il ne peut être sécurisé sans que les liaisons aériennes entre la France et Nosy-Be ne soient restaurées.

 

Les opérateurs hôteliers sont plus ouverts et ne visent pas la clientèle d’un pays en particulier. Ils se tournent vers de nouveaux pays émetteurs, certes avec un pouvoir d’achat moyen. La clé est l’affrètement d’avion charter par des voyagistes. A bord se trouvent des passagers qui ont un budget restreint mais maitrisé. Les opérateurs de Nosy-Be cherchent de nouvelles clientèles dans les pays émergents et s’adaptent à la mondialisation du tourisme. La République Tchèque, puis récemment la Pologne, fait partie de ce nouveau marché émetteur. L’aérien représente le verrou et la clé pour accéder à ces nouveaux marchés. L’essor de l’économie touristique en dépend. Devenir compétitif dans ce tourisme mondialisé signifie que le contrôle de la destination pourrait échapper aux autorités nationales.

 

Concilier différents types de clientèle

Les opérateurs touristiques arrivent à convaincre les voyagistes aériens tant que l’avion est bien occupé à l’aller et au retour. Les dessertes sont possibles grâce à la collaboration de plusieurs agences de voyages qui amènent chacune un lot de voyageurs. L’allotement ne garantit pas des vols hebdomadaires. Le voyage est programmé quand les lots de sièges attribués par la compagnie aux voyagistes sont achetés par des passagers. « La décision politique doit être forte. Il s’agit de libéraliser l’aérien. Pour le moment, Madagascar Airlines, par sa filiale Tsaradia, assure les vols intérieurs. La compagnie nationale est donc déterminante sur l’attractivité de la destination Nosy Be en termes de cout du voyage », soutient un opérateur qui est sur le créneau depuis plus de 10 ans.

 

Le travail de prospection fourni par les voyagistes propriétaires ou partenaires d’établissements permet de concilier différents types de clientèle. Il est possible pour ces opérateurs touristiques de répondre à des attentes diversifiées, allant d’un vol charter au jet de luxe, en passant par les avions taxis. Nosy-Be peut ainsi concilier le tourisme dit industriel avec le haut de gamme.

 

L’intérêt des grandes compagnies aériennes pour la destination Madagascar grandit. Les vols hebdomadaires augmentent sensiblement. Le tourisme à Nosy-Be a besoin d’une stratégie de desserte spécifique pour espérer concurrencer les destinations balnéaires dans la zone océan Indien. La relance du tourisme à Nosy-Be a été amorcée par le retour des compagnies aériennes. Airlink assure à nouveau la desserte de l’île aux parfums. Elle complète la connectivité aérienne de l’île après les reprises des vols par Neos, Air Austral et Ethiopian Airlines. Sans oublier l’arrivée de la polonaise LOT.

 

 

La hausse des fréquences des compagnies sur Antananarivo devrait aussi impacter sur le tourisme à Nosy-Be. Le retour de Corsair devrait être positif pour la destination même s’il n’y a pas encore de vol direct. Les deux aéroports internationaux de Ravinala Airports sont déterminants dans le développement de cette stratégie de tourisme de masse et ouvert sur le monde. Il faudrait plus d’une dizaine de pays connectés pour que Nosy-Be soit compétitif dans un secteur concurrentiel comme le tourisme balnéaire. La nationalité de la compagnie aérienne importe peu dans un contexte de tourisme mondialisé. Seul le cas de la compagnie nationale est problématique. 

 

 

Au cœur de la stratégie touristique

« Nous sommes ravis de voir l’évolution encourageante du trafic aérien à destination de Nosy Be grâce à la promotion continuelle de notre belle île. En trois mois , nous avons eu 20 787 passagers en arrivée et 18 992 départs sur les vols internationaux provenant de Neos , LOT, Airlink, Air Austral, EWA, Ethiopian Airlines, des données encourageantes et qui démontrent notre effort continuel à la promotion de la destination », a fait savoir dernièrement l’Aviation Civile de Madagascar.

 

MADAGASCAR NEWSROOM



25/08/2023
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